16 Avril 2012
La mouna ou mona est une brioche en forme de dôme ou de couronne de la cuisine pied-noir et algérienne originaire d'Oranie (en Algérie) et particulièrement d'Oran, qui est traditionnellement confectionnée pour les fêtes de Pâques
Brioche typique de notre héritage culinaire
Pâques sans Mona ( c'est ainsi qu' on le dit chez nous) c'est pas possible!!
Je me souviens des grandes fournées
que ma mère faisait sur l'insistance de ma grand mère
Les monas çà se partage et Pâques c'était pique nique entre amis et famille
Son origine ?
C'est que la Mona est semblable à la MONA DE PASCUA et de ce fait il est affirmé qu'elle fut ramené d'Espagne
Ceci est bien sur plus que probable vu que les pieds noirs d'Oranie sont originaires d'Espagne
Celle ci est une brioche typique des régions d'Aragon, de la communauté valencienne, de Catalogne et de certaines parties de Murcie, consommée à Pâques et dont la dégustation symbolise la fin du Carême.
Le nom vient du terme arabe munna, qui signifie « provision de bouche », régal que les Maures offraient en cadeau à leurs seigneurs.
Le village le plus réputé en ce qui concerne sa fabrication est Alberic, situé dans la Province de Valence, mais on en trouve toute l'année dans les villages voisins. Dans la plus grande partie de la Communauté valencienne, sa consommation se limite à la période de Pâques ; dans les Îles Baléares et en Catalogne, on ne la consomme que le jour de Pâques
La version espagnole de Pâques comporte un ou plusieurs œufs durs dont la coquille est peinte. Ces œufs sont utilisés comme éléments de décoration et peuvent également servir à donner une forme au gâteau.
Les formes de monas sont très diverses, mais représentent souvent un animal comme le serpent, le lézard ou le singe (en espagnol mono au masculin et mona au féminin). Pour la finition de la décoration, les monas peuvent être recouvertes de grains de sucre colorés.
Différentes sortes traditionnelles de monas coexistent. La plus ancienne est la valenciana qui prend parfois la forme d'une couronne. La mona catalane est composée d'une base de gâteau, de crème pâtissière et de chocolat ou de confiture, recouverte de crème catalane brûlée et décorée d'amandes sur le pourtour, et présentée avec des œufs durs peints ou enveloppés de papier coloré. À Minorque, la mona est souvent recouverte de meringue.
Traditionnellement le dimanche de Pâques, après la messe, les parrains offrent la mona à leurs filleuls. Il est aussi de coutume de faire une excursion à la campagne l'après-midi pour manger la mona et jouer au cerf-volant.
Le lundi de Pâques les membres de 2 ou 3 familles ou des groupes d'amis se réunissent pour déguster la mona et festoyer ; le repas se compose notamment de côtelettes de mouton, de lapin cuit à la braise, la Paella et surtout de vin
Tout ceci semble bien confirmer l'origine de ma mona, en tout cas nos habitudes culturelles s'y rapprochant ,j'ai tendance à préférer cette version
Là bas dans mon village natal de Beni Saf dont je n'ai aucun souvenir pour en être partie bien trop jeune, il était de
coutume de préparer les fournée et s'en aller les faire cuire chez le boulanger , un moment bien convivial assurément
et
Il en existe d'autres hypothèse plus pied noire , va t on dire ,la plus fréquente est celle ci entendue dans la famille
Le nom du gâteau serait celui du fort construit par le premier gouverneur espagnol, don Diego, marquis de Comarez, à l'endroit même du débarquement ; ce fort fut appelé Castillo de la Mona (Château de la Guenon, devenu fort de la Moune, puis Fort Lamoune), car, dit-on, l'endroit entièrement boisé était habité par des bandes de singes
Pour la fête de Pâques, les familles auraient fait passer aux prisonniers du fort des gâteaux, piqués sur de longues perches, qui auraient pris le nom du lieu.
C'est ce passage que j'ai entendu chez moi : les gateaux offerts aux prisonniers
Une autre hypothèse avance que ce gateau porterait ce nom car les Oranais avaient l'habitude d'aller pique niquer près de ce Fort
Henri Chemouilli, quant à lui, rapproche mouna de mimouna, probablement issu de l'arabe imoun (heureux), qui est le nom du dernier jour de la Pâque juive
Selon André Lanly « mouna » vient du valencien mona (avec un o fermé), qui dériverait de l'adjectif latin munda dans l'expression munda annona qui désignait le pain de luxe dans l'armée romaine. Il s'appuie sur le fait qu'en valencien, comme en catalan, la dentale du groupe nd s'efface. Dans le parler populaire d'Algérie, « mouna » désignait aussi un coup porté sur la joue : « Il lui a mis une mouna comme ça ! »
Pierre Mannoni signale en tout cas que quelle que soit la forme de la mouna, l'important réside dans la tradition du pique nique où on la déguste et que cette coutume, qui se retrouve partout en Algérie, constitue une célébration du printemps, un « rite plus païen que chrétien sans doute ». Il rejoint Joëlle Hureau pour qui « faire la mouna, c'est sacrifier à un rite
La dégustation de la mouna est entrée dans le midi de la France, dans les années 1960, avec le rapatriement des Pieds-Noirs
Et voici ma fournée
Je suis contente de savoir les faire
J'espère que ma descendance poursuivra la tradition
Voilà un petit article plus spécialement
pour ma copinaute
qui ne connait pas la Mona
Ma recette ici
mon blog cuisine