4 Novembre 2011
Bordeaux 1743.
"L’intendant Louis-Urbain Aubert, marquis de Tourny, succède à l’intendant Claude Boucher. La ville n’a pas changé depuis plusieurs siècles. Elle doit épouser son temps et affirmer son rôle de capitale prospère de la Guyenne.
Figée derrière ses remparts, hérissée de flèches et de clochers, flanquée du massif Château Trompette, Bordeaux vue du fleuve a piètre allure.
Les quais grouillent d’une activité portuaire intense où se côtoient les marchandises les plus diverses devant un parterre d’échoppes de bois ou de pierre et de chais en plus ou moins bon état. Seule, la place Royale, œuvre des architectes Jacques et Ange Gabriel, affirme, au cœur de la courbe, la volonté d’épouser son siècle : celui des Lumières.
Tourny, ébloui par le site, s’attelle très vite à la tâche et entreprend l’un des plus vastes chantiers d’urbanisme du XVIIIème siècle, malgré l’opposition de nombreux Bordelais.
Audacieux et moderne pour l’époque, si classique aujourd’hui, le tracé de la façade des quais choisit d’épouser la courbe du fleuve. Comme un paravent de pierres blondes, une succession d’immeubles aux caractéristiques identiques s’élève en front de Garonne, dissimulant au regard du visiteur les remparts médiévaux et les masures qui s’y étaient accolées au fil des ans.
Ordonnancement, équilibre, sens de la mesure, la beauté de cette architecture force, depuis, l’admiration. Les grues, les grilles et les hangars installés par la suite n’ont jamais entravé son image. Bordeaux, depuis le début du siècle, a peu à peu masqué, occulté et négligé son fleuve nourricier, à qui elle doit pourtant sa richesse, son histoire et son avenir."
Source : http://www.cyberbordeaux.com/
Au pied de ces immeubles aujourd’hui ravalés, les quais ont progressivement été réaménages dans le sillage du tramway. Ici, pour toute l’agglomération bordelaise, se façonne un nouvel art de vivre autour de multiples escales.
Sur les pelouses, dans les parcs et jardins, le long de la Garonne, les quais se veulent escales de détente et de promenade. En face de la place de la Bourse ou sur le plateau surélevé aux Chartrons, les quais deviennent escales de fête, de rêve et de magie.
Le miroir d'eau
"Son attrait est évident et il suffit de se placer quelques minutes en bordure pour découvrir jeunes ou moins jeunes s'y promenant, jouant avec les volutes ou avec les reflets, s'y photographiant, dansant ou s'aspergeant.
Le soir venu le spectacle continue avec l'illumination de la façade de la Bourse qui vient ajouter une dimension magique au reflet du miroir.
Le miroir d'eau des quais est devenu en seulement quelques années un élément incontournable de Bordeaux. Etape pour la fête du patrimoine, l'équipe de football des Girondins de Bordeaux vient s'y faire photographier pour la "photo de famille", les mats des voiliers de la fête du fleuve s'y invitent et en 2008 même la fête du vin quitte la place des Quinconces pour s'en approcher.
La place de la Bourse
Réalisée sous l’intendance de Claude Boucher par l'architecte du roi, Ange-Jacques Gabriel, entre 1730 et 1775
Première brèche dans les remparts du Moyen Âge et destinée à servir de somp
Inaugurée en 1749, elle est le symbole de la prospérité de la ville.
Successivement appelée place Royale, place de la Liberté pendant la Révolution, place impériale sous Napoléon Ier, puis à nouveau place Royale à la Restauration.
En 1848, à la chute de Louis-Philippe Ier, elle devient place de la Bourse.
Et maintenant visite
Il faut avouer que c'est du plaisir de s'y promener désormais
J'ai connu les quais avant son aménagement, en cours, et aujourd'hui j'avais hâte de découvrir ce Fameux Miroir d'eau dont j'entendais s'y souvent parler par ma famille Bordelaise
Et bien c'est fait
Dans cette Promenade vous pourrez découvrir également le Pont de pierre franchissant la Garonne à Bordeaux et reliant la rive
gauche au quartier de la Bastide
Il est inscrit monument historique depuis le 17 décembre 2002.